Saturday, January 30, 2010

Cette blonde qui fascine

Il y a eu un moment-Quotidien étranger d'anthologie hier soir qui j'espère va me motiver à tenir ce blog de manière plus régulière!
Je commence par préciser que je vis dans un quartier où zonent (c'est exactement le verbe qu'il faut!) pas mal de jeunes mecs (très!) black, en petite bande, ou souvent tout seul. Quand je rentre à pied tard le soir il y en aura toujours un pour me faire un bonjour un peu tendancieux... Innofensif, mais quand même un peu désagreable, j'avoue.
Hier soir j'attends une copine devant la "Kaserne", à 100m de chez moi. Comme il pleut, je m'abrite sous le petit toit d'un kiok fermé. Il y a déjà un mec black qui attend là. Un autre arrive, puis un autre, puis un autre... Ils se parlent doucement - moi je suis sur le côté, j'ai autre chose en tête et ne les regarde pas. A un moment j'entends un timide "he, friend... hello friend..." D'abord je feins de les ignorer. Puis je tourne quand même la tête, un peu énervée: là j'hallucine, car entre temps ils sont bien huit mecs blacks; tous à me fixer on ne peut plus intensément! Ce qui semble être "creepy" ainsi présenté, m'a en fait juste donné envie d'exploser de rire! Ca m'a trop ramenée en arrière de quelques mois, quand je voyageais en Asie et que de telles situations étaient mon lot quotidien (en Inde surtout!)... "la blonde qui fascine..." hahaha! Du coup avec un grand sourire je leur fais "Hello my friends, how are you?" Tout de suite la tension est tombée (c'était aussi mon truc en Inde pour contrer "le regard qui fixe"). Ils se mettent tous à sourire, à se regarder de manière gênée et n'ont d'ailleurs pas osé continuer la conversation! En fait ils cherchent désespérément le contact avec les locaux mais sont timides et ont tellement l'habitude de se faire envoyer balader... et il me parait que non seulement ils ne parlent pas allemand, mais également très mal anglais. 1.30h plus tard quand on sort du troquet, il y avait encore quelques black qui squattaient sous ce kiosk pitoyable... ben oui, ils ne doivent pas avoir la thune pour aller dans le bar d'où je viens et d'ailleurs comment y seraient-ils accueillis?! Et là j'ai éprouvé un grand sentiment de pitié (ce qui ne m'arrive plus souvent à l'égard d'autrui en ces temps-ci!) et me suis promis de faire un effort pour me montrer moins systématiquement indifférente à l'égard de ces... pauvres diables finalement! Même si je sais bien qu'ils sont dealers pour beaucoup d'entre eux et que leur plus grand fantasme est de se faire une blanche... qui n'ait pas plus de 100kg et plus de 50ans! Olala je m'égare! Ce post était parti d'un bon sentiment sincère , pourquoi donc dois-je toujours finir dans le cynisme?!

Saturday, January 16, 2010

Hommage à une station de ski

Cela fait un moment que je n’ai plus rien écrit ici. Ce n’est moins l’envie qui me manquait que le sujet… ou plutôt le sujet qui collerait au thème que j’ai donné à ce blog. Mais là je viens de décider de considérer "Quotidien étranger" un peu moins strictement et d’occasionnellement y relater juste ce qui me passe par la tête!
Et aujourd’hui j’ai envie de rendre hommage… à une station de ski ! Où la neige est presque toujours bonne, où il y du soleil et peu de monde, où le pass coute tout juste 40CHF et la gulashsuppe 8.50CHF (sisi, c'est peu quand on compare!)… mais surtout où les possibilités de freeride sont fantastiques et où on trouve toujours des endroits où faire ses propres traces dans la poudreuse. J'affirmerais presque qu’après Verbier c’est ma station préférée en Suisse. Dire que vous ne la connaissez peut-être même pas! Elle porte le doux nom de "Lauchernalp" et se trouve dans le Lötschental, près de Kandersteg où on a notre chalet. Cette station, j’y viens depuis 20 ans, souvent seule, et je ne m’y suis quasiment jamais ennuyée (contrairement à tant d’autres endroits plus connus). Le but de ce post n’est pas de lui faire de la pub – moins on la connait, mieux c’est ; d’ailleurs j’ai eu un peu peur aujourd’hui quand j’ai vu que les Suédois et leur look-plus-freerideur-tu-meurs y ont finalement débarqué (qu’ils restent à Andermatt!) En fait là j’ai juste envie de dire – courbaturée, fatiguée mais profondément contente – "Merci, Lauchere"!