Thursday, December 31, 2009

The Brilliant White Tiger

Quand je suis en voyage j'essaye de ne lire que des livres qui aient un rapport avec le pays que je visite. Et même à la maison je lis souvent des livres dont l'action se déroule dans un pays exotique - que j'ai visité de préférence... histoire de voyager un peu de mon lit et de me remémorer des paysages, des gens, des cultures que j'ai aimées.
L'Inde est mon pays préféré et par chance il existe une tonne d'auteurs - généralement indiens - extrêmement talentueux qui parlent très bien de ce pays. J'en profite pour placer mon top 3 de bouquins indiens: 1) "Midnight's Children" (Salman Rushdi) 2) "The Inheritance of Loss" (Kiran Desai) 3) "A Fine Balance" (Rohinton Mistry).
Je viens de finir un autre livre d'un auteur indien surdoué que j'ai beaucoup aimé, même si je ne vais pas "le faire monter sur le podium". Il s'agit de "The White Tiger" de Aravind Adiga, publié en 2008. Drôlissime - du genre j'éclate littéralement de rire en lisant! Mais surtout, c'est tellement bien vu, et ça probablement seul quelqu'un qui a voyagé en Inde pourra l'apprécier à sa juste valeur. Je trouve par exemple son analyse de ce qu'il appelle the "rooster coop" extrèmement juste... et sa description des riches Indiens - à l'image de Mr. Ashok et Pinky Madam - trop poilante! Bref, lisez ce bouquin - surtout vous qui avez déjà voyagé en Inde, mais aussi vous qui voulez comprendre un peu mieux ce pays, ou vous qui avez juste envie de vous marrer!

Tuesday, December 29, 2009

Ces Allemands mal aimés

Ca n’est un secret pour personne, les Suisses n’aiment pas les Allemands ! Je serais même tentée de dire que les Français, les Hollandais, les Anglais, les Israéliens, etc, n’aiment pas les Allemands, mais je vais me limiter à que je connais le mieux. Ou plutôt à que je constate le mieux, car en fait personne n’arrive à clairement expliquer cette presque-animosité des Suisses à l’égard de leurs « grands frères du nord » – le sujet a beau faire débat et est régulièrement traité par les médias (dans les deux pays d’ailleurs). Ma propre contribution à la question va être minime mais j’ai envie d’en parler maintenant car elle m’a un peu travaillée aujourd’hui. Voyez-vous, je suis en vacances à Kandersteg, je vais skier dans le Lötschental – et les Allemands semblent adorer ce coin de la Suisse car ils sont partout… Hier en allant à un concert à l’église j’ai ressenti une mini-irritation en réalisant que la gonzesse à la caisse et les ¾ du public était allemands. Aujourd’hui dans le train j’étais presque déçue quand j’ai compris que le beau mec que je matais du coin de l’œil était allemand. Un peu plus tard, ça m'a carrément énervée d'entendre le groupe de skieurs-qui-ne-savent-pas-skier-mais-vont-dans-la-poudreuse-quand-même parler « Hochdeutsch »… Mon dieu, moi aussi ! Moi, Miss Tolérance, qui déteste les préjugés, moi qui compte des Allemands parmi mes meilleurs amis, moi qui n’ai fait que de bonnes expériences en voyage en Allemagne et d’ailleurs aussi avec les Allemands en voyage… Pourquoi donc, ce sentiment « de légère-irritation-avant-de-connaitre » à l'égard des Allemands, qui en plus ne date pas d’hier?! Franchement, je ne me l’explique toujours pas! Serait-ce juste la langue? Non, ça ne marche pas, car le néerlandais – qu’on entend également beaucoup dans le Lötschental – est beaucoup plus moche mais ne suscite pas de feelings négatifs chez-moi… Bon, je réalise que la longueur maximale d’un post est atteinte mais que j’aurais encore beaucoup à dire sur le sujet ! Il y aura un « bis », c’est promis. Pour l’instant j’aimerais juste m’excuser auprès de mes frères les Allemands…

Sunday, December 20, 2009

Boston à Bâle

Youpi, il a neigé grâve ce soir à Bâle et la ville est tout tapissée de blanc. Je n'en croyais pas mes yeux quand je suis partie en vélo de chez ma tante à Neuwiller en début de soirée pour rentrer à Bâle - en vélo de course je précise que j'avais eu la bonne idée de prendre - n'ayant pas checké la météo - justement un jour de... blizzard! Car blizzard il y eu, ce soir! OK, j'exagère, mais en tout cas je ne me souviens pas avoir déjà fait du vélo dans le coin par un temps pareil! La seule comparaison qui me venait à l'esprit étaient les tempêtes de neige dont j'ai été témoin à Boston (où j'ai habité de 06-08). C'est drôle d'ailleurs, depuis qu'il s'est mis à faire anormalement froid ici (-10°C hier nuit dans le centre-ville), je pense beaucoup à Boston et tente de me donner du courage ("il faisait teeeellement plus froid là-bas", "il y avait teeeellement plus de neige et je faisais quand même du vélo"...) Le climat en hiver de Boston a vraiment dû me marquer! Et d'ailleurs je devrais avoir honte d'oser comparer nos petites chutes de neige du moment avec ce qu'ils se prennent dans la tronche sur le continent nord-américain! 'Y a juste que ça n'est vraiment pas tous les jours qu'on voit des gamins traîner des luges sur les trottoirs de Bâle... et plein de monde déblayer devant chez eux (hé oui, en bon Suisse prévoyant, on fait ça tout de suite!) En plus rouler en vélo était extrêmement challenging ici aussi! Je confirme que le mélange pneux-super-fins /rails de tram /neige /traffic font décidément un cocktail potentiellement explosif... que j'ai plutôt bien maitrisé, je dirais (avec uniquement des presque-chutes!) Maintenant il ne reste plus qu'à espérer que le foehn annoncé ne soit pas trop violent et on aura droit à un Noël blanc; youpi!

Tuesday, December 15, 2009

La belle Bruxelles ensorcelle Isabelle

Mentir pour un titre pareil! Ojeoje, da niveau! Toute ma force créatrice serait-elle engloutie par Syngenta?! Car en fait je ne trouve Bruxelles ni ensorcellante, ni même pas particulièrement belle... n'empêche que j'aime beaucoup cette ville où vit Karine, une bonne copine bruxelloise. En arrivant à la gare du Nord vendredi soir j'ai tout d'abord été saisi par une puissante odeur de frites et vinaigre et par le nombre de verre de "Jupiter" vides sur le comptoir des snack-bars! Ah, j'adore les moments quand les clichés par rapport à un pays étranger s'avèrent exactes (sauf quand je venais d'arriver au USA et je savais que j'allais devoir y rester!!) En sortant de la gare j'ai été frappé par tous les sans-abris et mendiants qui squattent là... on n'a pas trop l'habitude de ce genre de spectacle quand on habite Bâle...
Je réalise que je ne vais pas être en mesure d'énumérer toutes les impressions qu'ont suscité en moi les différents quartiers de Bruxelles! Plutôt un petit mot sur les Bruxellois: j'ai tendance à croire qu'ils parlent tous parfaitement français et flamand, à l'image de Karine (essentiellement flammande) et de ses amis. Mais en fait les gens qui parlent flamand constituent à peine 15% des habitants de Bruxelles et "francophones" et "flamands" représentent deux milieux bien distincts. La situation me fait un peu penser à la séparation entre francophones et anglophones à Montréal. Grâce à Karine je connais mieux la communauté néerlandophone et affirme: j'aime vraiment bien ces Belges (flamands)! Par leur capacité d'adaptation (notamment à la langue), leur look, leur comportement à 1er abbord assez mesuré, ils me font un peu penser à des Suisses... des Suisses "with an edge"! Physiquement ils seraient assez mon genre... Malheureusement les seuls mecs qui m'aient draguée étaient Mario - cuistot italien - et José - prof de salsa black-se-voulant-américain... Mwouaih, quand même trop suisses, ces Belges!

Monday, December 7, 2009

Londres la tolérante

Je viens de passer quelques jours à Londres. Je squattais chez ma copine Marie qui habite juste à coté de Regent's Park, tout près de la London Central Mosque. Magnifique, cette mosquée, avec son dôme cuivré/doré et son ELEGANT MINARET! A Londres j'ai aussi été frappée par une église orthodoxe, une église anglicane et une synagogue dans la même rue, pratiquement à coté les unes des autres. J'ai observé des mecs avec des kipas dans la même râme de métro que des musulmans barbus en tuniques blanches. J'ai vu pleins de noirs en boubous et des hordes de Chinois. J'ai discuté avec un Mongol, j'ai repéré des Tibétains et des Birmans. J'ai vu des femmes en niqab... et j'ai réalisé qu'une raisons importante pour laquelle j'adore Londres est liée à la diversité incroyable de ses habitants et de la tolérance portée à leur égard. Je dois dire que j'aime bien le fait qu'on les laisse vivre comme ils veulent et que l'on ne les oblige pas à s'intégrer! Ca permet une dose de dépaysement supplémentaire - en plus des British pur souche qui je dois dire ne cesseront jamais de me surprendre non plus (nanas "de sortie chic" en fait habillées ultra-trash, mecs bourrés qui montrent leur cul, mamis qui boivent l'afternoon tea avec leur caniche... hahaha!) En fait le seul truc que je n'ai pas aimé, ce sont les hordes de touristes qui maintenant ont envahit des endroits que je trouvais encore tellement cool il y a 10 ans, comme le marché de Portobello Road ou Camden Town. S'il y en a qui risquent de faire perdre un peu de son caractère à la ville, ce sont bien eux, et non tous les étrangers qui y vivent et qui pour moi font partie intégrale de Londres-la-tolérante.